Une riche histoire de la viticulture en Valais

Découvrez les moments forts

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Premières traces de vignes cultivées

L’histoire de la vigne et du vin en Valais date d’il y a fort longtemps. On retrouve des traces de culture de vigne dès environ 800 ans avec J.-C. Les vignes furent probablement introduites par des voisins tessinois et nord-italiens, car les haut-valaisans de l’époque entretenaient de bonnes relations avec eux. A cette époque, pas de trace de vinification. La consommation de ce produit était bien ancrée durant l’Âge de Fer, mais le vin était probablement importé.

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Premières serpettes à vendanger

A l’Époque Romaine (jusqu’en l’an 475), des objets retrouvés et des représentations montrent que le vin est apprécié en Valais. Il n’est plus seulement réservé aux élites. Dans un premier temps, ce produit est importé des pourtours de la Méditerranée. Dès le 2ème siècle, des serpettes retrouvées montrent que la culture s’intensifie dans nos régions également.

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Développement du vignoble

Durant le Moyen-Âge, les vignes sont organisées, surveillées et cultivées « dans les règles de l’art ». Ce sont à cette époque surtout les Seigneurs qui possèdent les terres et les parcelles, mais les familles paysannes qui les cultivent (contre paiement du cens annuel). Le vin est alors un produit alimentaire, dont la culture sert à subvenir aux besoins d’une famille ou d’une communauté. Le commerce du vin apparaît timidement dans les siècles suivants, surtout pour approvisionner les auberges locales.

1313

Première mention de cépage

Dans le « Registre d’Anniviers », il est fait mention pour la première fois de raisins d’Humagne et de Rèze. Auparavant, on parlait uniquement de rouge ou de blanc, sans préciser l’espèce à laquelle appartenaient les raisins.

1341

Première mention de vignes en terrasse

En Valais, nous pouvons trouver plus de 3000 km de murs destinés à soutenir les vignes étagées en terrasse. C’est en 1341, dans les comptes de la Chatellenie de Saillon, que l’on parle pour la première fois de murs en pierre sèche.

1602

Le cépage de l’Arvine est mentionné

Des contrats de location de vigne datant du début du 17ème siècle ont été retrouvés. Dans l’un de ces contrats, on mentionne pour la première fois le cépage de l’Arvine, l’un des cépages blancs autochtones du Valais.

1850

Début du commerce du vin

Après la Guerre du Sonderbund (1847) et la création de la Confédération Helvétique, on peut observer un essor commercial de la vigne et du vin. Les premières entreprises de ce secteur naissent après que des investisseurs aient racheté les terres viticoles du canton. L’arrivée du train dans la plaine du Rhône en 1860 permet de développer le commerce de ce produit. La viticulture devient la première branche de l’agriculture valaisanne.

1982

Crise de surproduction

Durant la deuxième moitié du 20me siècle, la production est mieux organisée et le commerce se développe fortement. C’est durant ces années que l’on voit l’introduction d’une politique viticole fédérale, plutôt protectrice. La production s’industrialise, la vendange paie… Si bien que pour certains, le rendement est plus important que la qualité du vin. Cette façon de voir les choses débouche sur une crise de surproduction en 1982.

1991

Introduction de l’AOC

Suite aux déboires des années 1980, l’Appellation d’Origine Contrôlée est mise en place en 1991. La vision change et la qualité devient alors un objectif central. Le but est de revaloriser les cépages autochtones, de mettre en valeur le terroir valaisan et de sauvegarder le patrimoine paysager.

Aujourd'hui

De nos jours, la vigne et le vin demeurent un élément important du patrimoine valaisan. Comment se représenter, en effet, le Valais sans ses vignes en terrasse ensoleillée, ses caves historiques et ses bouteilles de vin dégustées lors de diverses occasions ?