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Laetitia Roduit - Vigneronne encaveuse

Le petit dico viticole

Courson
Terrasses
Taille

Salut Laetitia, merci de nous recevoir en plein pendant la période de taille.

Est-ce que tu peux commencer par te présenter ?

Alors, je me présente : je m’appelle Laetitia, j’ai 26 ans et je suis viticultrice et caviste à Fully dans l’exploitation familiale la Cave des Follaterres.

Et peux-tu nous expliquer ton parcours professionnel ?

A la base, j’ai fait une maturité fédérale en économie parce que mes parents m’ont poussée à faire des études en me disant que j’aurais ensuite plus de possibilités pour bifurquer sur d’autres métiers par la suite.

Aucune de mes deux sœurs ne voulait reprendre l’entreprise (note : la cave) et je me suis dit que j’allais essayer de faire un stage et voir si ça me plaisait. Ça m’a beaucoup plus et j’ai donc décidé de faire l’apprentissage en viticulture, et d’enchaîner par la suite avec celui de caviste (qui s’obtient en une année supplémentaire).

Qu’est-ce que tu fais en ce moment ?

Alors là on est fin février et on est en plein période de taille. La taille consiste à réguler la plante et lui donner une architecture. Comme la vigne est une liane, si on ne la gère pas elle risque de pousser n’importe comment.

C’est une étape très importante car la taille permet de simplifier le travail de toute la saison à venir. Elle permet d’éviter les entassements du végétal, d’améliorer le rendement lors de la vendange, etc.

Intéressant ! Mais alors, qu’est-ce qui te plaît autant dans le métier de viticultrice ?

C’est surtout cette sauvegarde du patrimoine qui est importante. Quand on voit tous ces murs en pierre sèche, du Bas-Valais au Haut-Valais et ces vignes en terrasse, c’est impressionnant.

Ce qui me plaît, c’est aussi tous ces moments partagés. C’est vraiment au final un métier à large spectre.

C’est quoi pour toi, la viticulture ?

Si je devais résumer la viticulture en un mot, ce serait

« vivant »

C’est un métier vivant, autant par la plante, qui continue sans cesse de pousser et de se renouveler, que par le côté social et relationnel avec les clients.

C’est aussi un métier vivant car il évolue constamment. Des recherches continuent à se faire et de nombreuses possibilités et projets peuvent être mis en place.

Un mot de la fin ?

J’encourage les gens à faire ce métier car je trouve qu’il faudrait sauvegarder ce patrimoine. Quand on regarde ces vignobles en terrasse et ces murs en pierre sèche c’est juste un boulot de fou. C’est vraiment une institution en Valais – tant la viticulture que la viniculture.

Le Valais en général est vraiment une région magnifique avec des paysages et un microclimat fabuleux. On a la chance de pouvoir avoir son bureau à l’extérieur et sentir la vie autour de soi tout en appréciant le paysage alentours, et ça c’est que de bonheur !